Vous êtes ici : Accueil > Littérature > Romans > Romans et récits illustrés
Publié : 24 mai 2004
Format PDF Enregistrer au format PDF

Romans et récits illustrés

La liste de référence regroupe sous cette rubrique un ensemble hétérogène : des romans réalistes comme La Longue Marche des dindes de Kathleen Karr ou Little Lou de Jean Claverie, des récits longs, fragmentés en épisodes apparentés au conte merveilleux et relevant du patrimoine de la littérature de jeunesse comme Les Aventures de Pinocchio de Carlo Collodi ou Alice au Pays des Merveilles de Lewis Carroll, des nouvelles enfin, seules ou en recueil comme La Sorcière d’Avril et autres nouvelles de Ray Bradbury avec une part plus ou moins grande laissée à l’illustration.
_Les romans et récits illustrés relèvent de la dominante narrative, les questions du système des personnages et du point de vue ( Verte de Marie Desplechin, L’Enfant océan de Jean-Claude Mourlevat...) y sont particulièrement travaillées (se reporter à ces rubriques).

Historique du roman

  • Né au XIIème siècle, le roman désigne à l’origine un ouvrage en vers ou en prose écrit en langue vulgaire par opposition au latin, il emprunte alors sa matière à l’Antiquité et au monde celte.
  • Au XVIème siècle, la période baroque voit se développer des sous-genres : roman picaresque, roman précieux, roman burlesque et enfin roman d’analyse.
  • Le siècle des Lumières voit le roman se multiplier et innover : roman épistolaire, roman d’apprentissage présenté comme récit autobiographique et roman de mœurs.
  • Le XIXème siècle donne ses lettres de noblesse à un genre jusqu’alors considéré comme inférieur à la poésie et au théâtre, on voit apparaître de nouveaux sous-genres : roman policier, fantastique, historique, d’aventures et de jeunesse.
  • Au XXème siècle, le genre entre en crise : les conventions narratives, la vraisemblance, le réalisme du roman traditionnel sont remis en cause et paradoxalement, l’engouement pour le genre subsiste ainsi que l’essor de la production éditoriale.

Nomenclature des romans présents dans la liste de référence

La littérature de jeunesse, dès son apparition va épouser les fluctuations du genre et les choix opérés dans la liste de référence pour le cycle III s’en font l’écho. On peut alors tenter d’établir une nomenclature provisoire des sous-genres représentés en fonction de leurs visées.

Roman et connaissance de l’individu

  • Les romans ou récits à dimension autobiographique permettent une transposition de l’expérience personnelle (ex : Léon de Léon Tillage, Un Train pour chez nous d’Azouz Beggag)
  • Les romans écrits comme des journaux intimes fictifs permettent également de développer la psychologie des héros (ex : Mon je-me-parle de Sandrine Pernush ou avec une distance humoristique, Journal d’un chat assassin d’Anne Fine).

Roman, histoire et société

  • Le roman de mœurs inscrit son intrigue dans le cadre social et historique contemporain pour tendre un miroir au lecteur et éveiller son esprit critique (ex : Rêves amers de Maryse Condé ou La Cabane de l’oncle Jo de Brigitte Smajda).
  • Le roman historique s’ancre lui dans une période clé du passé, mêlant personnages fictifs et réels (ex : Deux Graines de cacao d’Evelyne Brisou-Pellen ou Rouge Braise de Rolande Causse).
  • Le roman « rustique » introduit aux problématiques écologiques (ex : L’Homme qui plantait des arbres de Jean Giono ou sur un mode plus onirique Voyage au pays des arbres de J.M.G. Le Clézio).

Roman d’aventures

  • Le roman « exotique » plonge le lecteur dans un cadre naturel qui invite au dépaysement (ex : Ba de Jean-François Chabas)
  • Le roman policier né avec Edgar Poe met en scène un policier ou un détective privé (un enfant souvent en littérature de jeunesse) face à une énigme. Son enquête le conduit à découvrir l’envers d’une société (ex : Un Printemps vert panique de Paul Thiès ou sur un mode parodique Tirez pas sur le scarabée de Paul Shipton)
  • Le roman de science fiction qui se développe au XIXème siècle avec Jules Verne se déroule lui dans un ailleurs temporel. Son intrigue repose sur une série d’extrapolations scientifiques vraisemblables qui déclenchent les évènements (ex : Le Monde d’en haut de Xavier-Laurent Petit)

La nouvelle et le roman

  • La nouvelle se distingue du roman par sa longueur et par le fait qu’elle met en jeu une matière moins large puisqu’elle se centre généralement sur un événement qui retentit sur la vie des personnages et permet de faire connaître un aspect de leur personnalité.
  • Comme beaucoup de genres bref (ex. le Sonnet), elle tire sa force de sa brièveté même, sa composition est souvent calculée pour provoquer une émotion forte chez le lecteur, comme si le récit y était construit à partir de son dénouement. Celui-ci s’appuie d’ailleurs souvent sur une révélation, un retournement qui modifient brusquement la vision du lecteur.