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Publié : 24 mai 2004
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L’œuvre poétique

La sélection proposée dans la liste ministérielle est représentative de la création contemporaine dans le domaine de la poésie. Elle comporte des anthologies mais privilégie les recueils de textes d’auteurs qui confrontent les lecteurs à l’approche de l’écriture particulière de chacun des poètes.

L’approche de la poésie est, dans les programmes 2002, plus ambitieuse que dans ceux de 1995 où les activités étaient de quatre types :
- Mémorisation et récitation de textes d’auteurs
- Créations poétiques individuelles ou collectives
- Poursuite de la constitution d’une anthologie
- Correspondance avec d’autres formes d’expression : la musique, la danse, le théâtre, les arts plastiques....

Le document d’application des programmes 2002 dit :
"...il ne faudrait en aucun cas réduire la lecture de la poésie au moment de récitation. Les poèmes se lisent (ou s’écoutent) comme la prose ou le théâtre. Ils supposent le même travail de compréhension et conduisent aux mêmes débats interprétatifs. Si certains peuvent être isolés de leur contexte, nombreux sont ceux qui sont fortement ancrés dans le recueil où ils ont été insérés. Il est décisif de faire découvrir aux élèves que les œuvres poétiques sont des livres comme les autres et supposent donc aussi un parcours éventuellement linéaire et cursif. "
Il est évident que la dimension littéraire de l’œuvre poétique, prend ici tout son sens.

Les activités peuvent s’articuler selon trois axes :

  1. Familiarisation avec le fait poétique, par la lecture essentiellement :
    Il s’agit de rendre familier aux enfants ce mode particulier d’expression du monde, de la pensée, des rapports de soi au monde, qu’incarne la poésie. " Il faut problématiser la notion de poésie " dit Jean-Pierre Siméon. Il faut faire entendre aux enfants sous le titre de poème, des choses très différentes pour " déconstruire une image close de la poésie". Pour cela commencer par des lectures de poésies fondées sur la diversité, sur la fréquence et la régularité.
    Le maître doit lire en médiateur, en passeur, avec cette lecture qui dépasse la simple mécanique du déchiffrage et de l’oralisation.
    La lecture d’un seul poème, à travers une anthologie, ne permet pas, par exemple, de comprendre ce qu’est l’univers d’un poète ; seule la lecture du recueil permet cela.
    Une œuvre poétique doit se lire comme un album, un récit ou un roman en entier.
  2. L’écriture de la poésie où il s’agit de distinguer les jeux d’écriture poétique et l’écriture de poème proprement dite.
  3. La diction du poème : c’est un axe à part entière mais ni plus ni moins que les deux axes précédents.

Sachant que la lecture de la poésie est la pratique culturelle la moins fréquente des français, qu’une culture littéraire se constitue par la fréquentation régulière des œuvres alors à l’école : écouter, déclamer, lire, écrire, découvrir, échanger, partager, explorer, jouer, inventer de la poésie doivent devenir des pratiques incontournables