Les textes à lire : les didascalies
*- Ces informations « muettes » sont données par l’auteur en tête de pièce, au début ou en cours de scène à usage des acteurs, du metteur en scène mais aussi du lecteur pour qui elles vont contextualiser le dialogue.
*- Elles donnent des indications sur l’identité des personnages, leurs déplacements, leur interprétation mais aussi sur la gestion de l’espace scénique, le décor, le son, les lumières...
*- Les didascalies marquent dans le corps même du texte théâtral combien il a besoin de la mise en jeu, de l’interprétation pour fonctionner.
Les textes à dire
*- Ce sont les paroles échangées par les acteurs sur scène, matière première de la communication théâtrale.
*- Cette parole relève d’une double énonciation puisque l’acteur-personnage ne s’adresse pas simplement à son protagoniste présent ou absent mais à travers lui au spectateur dont il nie pourtant la présence. Enfin, c’est l’auteur lui-même qui par la voix de ses personnages s’adresse au spectateur.
Un échange « réglé »
*- Cet échange entre plusieurs voix, s’il se donne comme surpris, spontané lorsqu’il est mis en scène est en fait déjà « réglé » au plan de l’écriture.
*- Les dialogues sont composés de répliques qui s’enchaînent selon des modes variés, selon une continuité logique ou en rupture. La taille des répliques est elle aussi extrêmement variable, allant de l’ampleur de la tirade à la stichomythie (échange vif vers à vers, phrase à phrase, la phrase peut même parfois rester en suspend et être complétée par le protagoniste).
*- Le dialogue peut laisser place au monologue (entendu ou non par un tiers) qui permettra au personnage de faire un récit non montré sur scène, d’éclairer le spectateur sur sa psychologie, de délibérer, ralentissant l’action tout en lui donnant une profondeur supplémentaire.
*- Enfin, la spontanéité relève de l’illusion, le dialogue théâtral n’a que peu à voir avec l’oral, la langue y est travaillée de manière rhétorique, poétique, littéraire, même si les auteurs à compter du XXème siècle ont parfois joué avec des effets de platitude, de quotidien, voire de vide dans le théâtre de l’absurde.
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Dernière mise à jour : mardi 12 février 2008