Mots clés :
théâtre de l’absurde, écriture poétique, conte
enfance, amour, nourriture
D’abord comédienne puis metteur en scène, Nathalie Papin se consacre aujourd’hui à l’écriture. Elle a animé des ateliers-théâtre pour enfants et adultes puis a successivement été chargée de mission pour le jeune public au Carré Magique (Théâtre de Lannion) et responsable de la programmation théâtre dans les Côtes d’Armor. Elle a également publié plusieurs récits dont le Tout-contre aux éditions Paroles de l’Aube, Sponte Sua et La ville qui retient la mer aux éditions Filigranes ainsi qu’une fiction poétique sur les photos de Serge Picard. Elle a reçu dernièrement le prix de l’ASTEJ (Suisse) pour sa pièce Le pays de Rien.
Structure de l’œuvre
Sur la structure dramaturgique vient se superposer une structure de conte initiatique.
On pourra proposer diverses entrées aux élèves : soit sur la communication théâtrale en prêtant une attention particulière aux didascalies, soit sur la narration en déterminant le schéma dramaturgique du texte, soit en focalisant l’attention sur le système des personnages.
Spécificités littéraires
Le système des personnages met en jeu deux « parias » : la fillette boulimique rejetée à cause de son apparence physique et l’ogre en décalage avec son stéréotype, plus proche d’un philosophe que d’un ogre de conte . Partie en quête de nourriture pour son compagnon sur les conseils de l’oiseau savant, Alia rencontre sur sa route, comme dans les contes initiatiques, des personnages auxiliaires aux fonctions poétiques ‘le mangeur de mémoire’ qui ne laisse que les bons souvenirs, ‘la dévoreuse de temps’, ‘l’œil dévoreur de regard’, ‘la dévoreuse de livres’. Elle est accompagnée par l’oiseau, guidée dans le temps et l’espace par la lune.
Chaque rencontre s’avère symbolique et lui donne une leçon de vie ( oublier les mauvais souvenirs, savourer l’instant, dévorer le monde des yeux et savoir pleurer, échanger le livre des mots contre un livre blanc pour prendre le pouvoir d’écrire...).
Le caractère poétique et elliptique de l’écriture risque de dérouter quelque peu les enfants, mais il leur permettra du coup de laisser libre cours à leur imagination pour proposer des interprétations du texte.
Pistes d’interprétation :
La situation proposée par Nathalie Papin est une situation abstraite, absurde, dans une sorte de non lieu. Les échanges entre les personnages portent entre autres sur le visible/invisible, sur le réel/irréel.
Au terme de sa quête initiatique, Alia va sauver l’ogre et se sauver elle-même en maigrissant, jeu de vases communicants annoncé par l’oiseau qui dans sa langue imaginaire diagnostique l’anogréxie de l’ogre (pendant de la boulimie de la fillette ?). Au final, Alia semble entrer dans la relation amoureuse, elle aussi pressentie par l’oiseau (« tu l’enquebarbouze »= tu l’aimes).
Sur le texte :
Parler / Dire (mise en voix) :
Ecrire :
Sur la mise en réseau
De l’auteur
L’appel du pont , l’école des loisirs, théâtre, 2000
Debout, l’école des loisirs théâtre, 2000
Le pays de Rien, l’écoles des loisirs théâtre, 2002
Yolé tam gué, l’école des loisirs théâtre, 2002
Camino, l’école des loisirs théâtre, 2003
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Dernière mise à jour : mardi 12 février 2008